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Les vedettes
Les fondateurs
Pepe Hillo |
Dans les premières années du XVIIIe siècle, à Ronda, un certain Francisco Romero, à la fin d’une course, demande l’autorisation de tuer lui-même le taureau. Après l’avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l’aide de son épée. Par la suite, il recommence dans d’autres arènes et devient un véritable professionnel. La mise à mort du taureau par estocade était pratiquée bien avant lui, notamment par des employés des abattoirs sévillans. Il est le premier matador à avoir exercé son art de manière habituelle et professionnelle.
« Pepe Hillo »
Il est l’auteur de « La tauromaquia, o el arte de torear de pie y a caballo » (« La tauromachie, ou l’art de toréer à pied et à cheval »), premier traité de tauromachie moderne en 1796.
L'age d'or (années 1910-1920)
Martial Lalanda |
ils du matador Fernando Gómez García « El Gallo », il est considéré dès son plus jeune âge comme un enfant prodige de la tauromachie. Il montre très tôt une intuition et une connaissance du taureau que peu d'adultes possédaient. Avant même d'atteindre treize ans, il tue son premier eral (jeune taureau de moins de deux ans) ; on l'empêcha d'en tuer un autre au motif qu'il était trop gros pour un aussi jeune garçon. José pleure de rage car il est convaincu qu'il aurait pu le tuer également.
Juan Belmonte
Il fut l’un des matadors les plus populaires de l’histoire, et est considéré comme un « révolutionnaire » de la corrida. Jusqu’à lui, les matadors reculaient devant la charge du taureau, appliquant le précepte « ou tu t’enlèves, ou le taureau t’enlève ». Belmonte fut le premier à attendre immobile la charge du taureau, puis à tenter d’enchaîner les passes. Cette manière de toréer semblait si révolutionnaire, et surtout si impossible à pratiquer, que Guerrita, un des plus grands matadors de la fin du XIXe siècle dit à son sujet : « Si vous voulez le voir, dépêchez-vous avant qu’un taureau le tue ! »
Autres matadors de l'époque :
Rafael González Madrid « Machaquito », Ricardo Torres Reina « Bombita »,
Marcial Lalanda del Pino (années 1930)
Fils et petits-fils de mayorales d'élevages de taureaux, il se lance dans le toreo très jeune. Il est considéré comme l'un des plus grande matadors de son époque. Il pouvait affronter n'importe quel taureau et le dominer. Dans Mort dans l'après-midi, Ernest Hemingway le décrit comme un matador « complet et scientifique et le meilleur qu'il y ait en Espagne ». Il est l'inventeur de la passe de capote appelée « mariposa » (« papillon »).
Autres matadors de l'époque :
Victoriano de La Serna, Manolo Bienvenida, Domingo Ortega, « Cagancho ».
L'après Guerre d'Espagne :
El Cordobés |
Autres matadors de l'époque :
Le mexicain Carlos Arruza, Pepe Luis Vázquez, Agustín Parra « Parrita », les deux beaux-frères Luis Miguel Dominguín et Antonio Ordóñez.
Manuel Benítez dit « El Cordobés » (années 1960)
D’origine très modeste, il est sans doute l’un des plus grands mythes des années 1960 et l’un des premiers matadors connus internationalement. Dans un guide à l’usage de ses lecteurs voyageant en Europe, le magazine américain Life donnait le conseil suivant à propos de la corrida : « Si sur l’affiche est écrit “El Cordobés”, ne la ratez surtout pas ; dans le cas contraire, ne perdez pas votre temps à ce spectacle sans intérêt ».Son style particulièrement hétérodoxe et spectaculaire soulevait l’enthousiasme sur le gradins. Il déclara lui-même un jour : « Je ne torée pas, je fais des trucs avec le taureau ».
Parmi les « trucs », un jour à Jaén, il monta à cheval sur le dos du taureau. Parfois, il « boxait » le taureau. « Truc » le plus fréquent : « El salto de la rana » (« le saut de la grenouille »). Il se mettait à genoux devant le taureau, lui présentant sa muleta par un côté, puis il sautait en l’air, se retournait pendant son saut, et présentait alors la muleta de l’autre côté.
Autres matadors de l'époque :
Diego Puerta, Santiago Martín « El Viti », Paco Camino.
Fin XXe
El Niño de la Capea |
« El Niño de la Capea » doit son apodo au nom de l’école taurine de Salamanque où il a appris le toreo. C’était un grand connaisseur du taureau et de sa lidia et un excellent estoqueador, pratiquant régulièrement l’estocade « a recibir » . Il a été six fois en tête de l’escalafón (classement) dans les années 1970 et 1980 ; il a également été particulièrement apprécié au Mexique. Depuis sa retraite en 1995, il se consacre à son élevage de taureaux de combat.
Autres matadors de l'époque :
José Maria Dols Abellán « Manzanares »,Dámaso González, Francisco Rivera « Paquirri », Antonio Chenel « Antoñete » Paco Ojeda, Juan Antonio Ruiz Román « Espartaco ».
Début XXIe siècle
Sebatian Castella |
Considéré comme le torero le plus prometteur si ce n'est le meilleur de sa génération. Il est aujourd'hui l'un des plus grands matadors du monde. Les plus grandes arènes se l'arrachent. Impossible de concevoir une feria qu'elle soit en France, en Espagne ou en Amérique latine sans lui. Car il assure le spectacle en étant toujours au plus près du toro, prenant ainsi un maximum de risques. Le public ne s'y trompe pas et voyant le respect que témoigne le torero à son toro, il lui réserve toujours le meilleur accueil. Avec lui et pour la première fois dans l'histoire de la tauromachie, un torero français est en tête du classement des meilleurs toreros du monde en 2006.
Autres matadors de l'époque :
Enrique Ponce et Julián López Escobar « El Juli »